CMM – Écho souper du personnel 2016

Belle soirée pour l’asbl Centre Mutien-Marie

Ce vendredi 30 septembre 2016, plus de 80 personnes ont assisté au souper du personnel organisé par l’asbl Centre Mutien-Marie.

Cette soirée est une occasion unique pour le personnel, dispatché sur plusieurs sites, de se rencontrer, mieux se connaitre et tisser des liens indispensables au développement d’une certaine solidarité et d’un esprit d’équipe, favorisant ainsi un meilleur fonctionnement au quotidien.

M. Gengoux a commencé les festivités avec un discours très attendu de tous dont voici le contenu:

« Je tiens tout d’abord à vous remercier d’être venus en grand nombre à notre souper du personnel, je crois que nous n’avons jamais été aussi nombreux. Il faut dire aussi que le personnel ne cesse d’augmenter.
J’aurais bien voulu vous annoncer la fin des travaux de la Roseraie et du Tournevent ce soir, voire même ceux du Pouly. Malheureusement il n’en est rien, même si certains travaux sont pratiquement terminés : quelques lampes à la Roseraie et de grosses finitions au Tournevent.
Dans un mois, on y verra plus clair, tout devrait être achevé et on aura désigné l’entrepreneur qui commencera les derniers grands travaux de l’ASBL (pour le moment) au Pouly. Même si nous avons quelques leviers, nous avons finalement peu de moyens d’agir sur le rythme de ces réalisations.

Je tiens à féliciter et remercier les équipes éducatives qui ont dû et qui doivent encore parfois travailler dans des conditions difficiles : un an au gîte de Rosée pour l’équipe de la Chevalerie ; un an et demi dans les travaux à la Roseraie ; un an de déménagement pour les repas du Gaty et enfin le staff du Tournevent qui doit travailler dans la poussière et le bruit dans des délais qui ne cessent de s’allonger.
Mais comme l’a écrit Shakespeare : « J’ai été au milieu des épines et là j’ai cueilli la Rose ».
Pour beaucoup d’entre vous, c’est déjà un mauvais souvenir ou vous entrevoyez le bout du tunnel.

L’ASBL se dote d’une infrastructure adaptée et performante. L’investissement conséquent de près de deux millions d’euros et plus de dix ans de suivi, conduit vers un outil plus agréable et efficient.
Pour la Chevalerie nous avions 20 résidents pour 10 chambres. Ce qui impliquait mathématiquement plusieurs lits par chambre. En plus, la demande devenait de plus en plus pressante (plus de 20 personnes en liste d’attente). Les « Chevaliers » restaient de plus en plus souvent au sein du service résidentiel et, à terme, ce bâtiment devenait leur véritable maison. Nous devions donc agrandir notre hôtel (tout le grenier était pratiquement inexploité) mais aussi transformer l’existant en chambres individuelles. Le chantier était de taille mais les défis sont le quotidien de l’ASBL.
Avec l’aide de l’AWIPH, nous avons entrepris ces travaux importants. Ils devaient durer 6 mois au départ. Les transformations ont été parsemées d’embuches et de mauvaises surprises : problème de stabilité, révision des normes pompiers, … Finalement, ceux-ci ont duré plus d’un an, dans un inconfort certain pour nos adultes et leurs accompagnants. Que leur patience et leur compréhension soient encore remerciées ici.
Néanmoins, aujourd’hui, la conclusion est là :
– une capacité d’accueil de 30 personnes en chambres individuelles ou de deux;
– une cuisine professionnelle correspondant aux normes les plus pointues de l’AFSCA;
– la télédistribution dans toutes les chambres;
– un grand parking et de beaux aménagements extérieurs.

Pour la Roseraie, le Tournevent, comme pour l’ensemble de l’ASBL, notre pédagogie tend de plus en plus, vers des projets plus individuels en fonction des choix de chacun et de leurs capacités. Nous sommes confrontés au vieillissement d’une partie de notre population. Cette évolution ne cesse de se confirmer. Nous avons un groupe avec deux grandes tendances : les jeunes résidents débordant d’énergie et nos aînés présents depuis la création des services.
Des projets ambitieux, incluant un bâtiment à usage sportif et des locaux polyvalents allaient naître dans nos rêves. D’un côté, la proximité du hall permettra aux plus jeunes de pratiquer fréquemment différents sports et, d’un autre côté, des aménagements adaptés seront profitables à nos séniors.
Pour le Gaty, le nombre de résidents, accompagnés de leurs éducateurs, est passé de 15 à sa création à une trentaine, 20 ans plus tard. Se posait alors un problème de place au sein de notre salle à manger et notre cuisine qui devenaient vraiment trop petite. Cet inconfort engendrait non seulement des problèmes de bruit mais aussi de proximité. Nous avons refusé des entrées très urgentes pour des raisons de place.
Un très long processus s’est mis en place : presque 10 ans entre le rêve et la réalisation. Mais nous avons pu inaugurer cette année.
J’aurais pu encore vous parler des travaux importants réalisés à la Communauté de Jambes dans le cadre du Ponceau. Mais vous avez compris que le souci de l’ASBL est l’amélioration constante de l’outil pédagogique.
Mais un outil n’est rien sans l’artisan qui l’utilise et même sans l’esprit de celui-ci.

« Au moyen-âge, un passant voit trois tailleurs de pierre le long de la route. Il demande au premier ce qu’il fait.
– Ben ça se voit, je taille une pierre, répondit le premier d’un air tristounet.
Il pose la même question au second. Celui- répondit :
– Moi, je gagne ma vie et c’est dur.
Enfin, il pose la même question au troisième. Celui-ci lui répondit avec fierté :
– Je bâtis une cathédrale… C’était un compagnon bâtisseur. »

Soyez des compagnons du social et par, l’outil que l’ASBL met à votre disposition, devenez des bâtisseurs d’Hommes.
Je ne suis pas naïf, je sais qu’il faut s’occuper, qu’il faut gagner sa croûte, manger et payer sa maison et ses vêtements, Mais je pense que si vous n’atteignez pas le degré supérieur de l’émerveillement de la rencontre de l’autre, vous ne serez pas totalement épanouis dans votre travail éducatif au sens large.
Une institution doit toujours s’adapter à son environnement, aux besoins et aux demandes qui lui sont adressés.
Aujourd’hui, le Centre Mutien-Marie assure près de 150 accueils de jour, de nuit ou ambulatoire. Il s’est construit au cours des ans, dans la cohérence, des outils qu’il veut performants, adaptés et complémentaires.
Chaque personne en situation de handicap doit être au centre de son projet. L’institution l’aide à trouver sa juste place entre protection et intégration. Cette pédagogie fondamentale est sous-tendue par la dynamique de l’inclusion sociale la plus citoyenne possible.
Cela est et restera le credo de notre ASBL.

Avant de passer à la partie plus jubilaire et jubilatoire de notre soirée, je voudrais remercier et saluer Eline Laurent, dont c’est le dernier jour de travail chez nous aujourd’hui, je lui souhaite pleine réussite dans ses nouvelles attributions. Nous garderons un souvenir ensoleillé de ton passage chez nous

Aujourd’hui nous fêtons les 30 ans d’ancienneté dans la maison de Christine Dumont. Christine a l’âge institutionnel de la Roseraie, tu en as vécu toutes les étapes, tous les tourments, toutes les joies, d’abord comme éducatrice et puis comme chef-éducatrice. Tu es l’âme de la Roseraie. Le goût de Christine pour l’harmonie et son sens de la créativité ont fait de la Roseraie un endroit magique où il fait bon vivre. Tout y est en beauté et en équilibre. Le marché de Noël, véritable institution dans la région, draine chaque année de plus en plus de personnes attirées par la beauté de ces… comment dire ?… magnifiques objets d’art, mis à la vente, et qui vont embellir les foyers en ces fins d’année. Femme de caractère, tu ne cesses de te battre pour la qualité pédagogique de ta section et tu as supervisé avec vigilance et pugnacité les travaux d’agrandissement de la Roseraie. Tu as poursuivi Monsieur Djabali, l’entrepreneur, avec férocité et détermination pour que tout soit parfait. Le pauvre homme n’est pas près de s’en remettre.
Mais le résultat est là : une Roseraie plus belle et plus forte que jamais.
Permets-moi de t’offrir cette magnifique plaque commémorative et ce cadeau. »

M. Gengoux, directeur général

Délicieux repas, bonne ambiance, que demander de plus?

A l’année prochaine,

Ch. S.
Le 04/10/2016