Le Gaty – Philippe Denis 2013 (2)

Rencontre Gaty – Philippe Denis 2013 (suite)

Dans un article précédent, nous vous parlions d’une rencontre avec M. Philippe Denis et d’un nouveau projet. Afin de connaitre un peu mieux l’auteur de ces livres, nous vous proposons ci-dessous un article de presse le concernant.

jeudi 7 février 2013
Michel MOTTE

Philippe Denis se met dans la peau d’un coq, qui n’hésite pas à sortir ses griffes quand il le faut.

Les états d’âme du coq de la collégiale

CINEY – Qui aurait cru que du haut de son clocher, un coq pouvait penser et écrire? Et qu’une fois tombé, il se lamenterait sur son sort?

Une semaine avant les élections communales à Ciney, un livre paraissait sous le titre: «Lettres à mon clocher». Un recueil d’une trentaine de textes répartis en quatre parties. Ecrit entre 2011 et 2012, il livre un ensemble de réflexions mises dans la tête du coq de la Collégiale, chassé de son piédestal par la tornade du 14 juillet 2010. Cet opuscule est l’œuvre d’un électricien de profession, Philippe Denis, originaire de Sovet mais vivant aujourd’hui à Andenne, à la suite de déboires professionnels et matrimoniaux.

L’ouvrage a connu un beau succès, le tirage a vite été épuisé. Beaucoup attendent le second tome qui s’intitulera: « 2029, tout est réglé ».

Ce qui frappe dans la prose de l’électricien, c’est son style surréaliste. Dans la forme, le style est déjanté. Ainsi, la couverture qui introduit le livre est placée en fin de livre et vice-versa. Avec en prime, un coq de clocher et le clocher dans son arrière-train…

«Oui, parfois ses paroles peuvent être cinglantes, autant que ses opinions mais j’ai découvert qu’un dur pouvait aussi demander pardon, écrire des histoires pleines de poésie et atteindre le cœur des gens», écrit en préface une dame qui signe: « Française d’origine, Belge de cœur. »

Pour des œuvres

Le coq est le fil rouge de cet opuscule d’une trentaine de pages. Il tient le crachoir. Philosophe, il observe, se souvient, prévoit même à la manière d’un mage. C’est l’occasion d’une fable politique.

Le coq (au chômage), c’est Charles-Cornet, le chef de tribu, M. Lidecamps. Et puis il y a dame Ch., M. Anguille, M. Swifer…

À l’adresse de chacun, le coq sort ses griffes, formule une suggestion ou une réclamation… «Tous les faits sont vrais, les personnages ont des noms d’emprunt », confie l’auteur. On s’en serait douté. Les bénéfices du premier tome sont allés à une œuvre: Dunes et Bruyères, ceux du second tome, parution mi-mars, sont promis au Gaty, une maison d’accueil de jour des personnes handicapées, établie à Pessoux.

Les souscriptions sont ouvertes et elles marchent bien. Le premier volume, s’il n’est pas toujours écrit dans un français académique, a quand même bien fait rire ceux qui l’ont acheté. Que réserve le second? Suspense…

Pour l’heure, l’auteur se contente de lancer un avis de recherche: le coq est de taille moyenne, plumes grises et ne portait pas de pièce d’identité le jour de sa disparition, son état psychologique (après plus de deux ans de cave) demande des soins adaptés et urgents…
Source: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130207_00265641

Quelques extraits du premier tome « Lettres à mon clocher » (2010)

« comment, pas le droit de donner mes opinions politiques au risque de passer pour un poulet de kermesse »

« Elections à Ciney: c’est pire qu’une partie de trivial pursuit, plus troublant que le Stratego, plus compliqué que le jeu des sept familles… »

« En belle saison, je pouvais parler avec mon amie, la corneille, perchée sur les marronniers de notre jolie place, disparus pour un motif de vétusté soudaine… »

« Par bonheur, et en cas de nouvelle tornade, je ne sais pas tomber plus bas que le moins 4 de la maison communale où je me trouve… »

À commander… parution mi-mars 2013