Souper de l’asbl, du tonnerre!

rétrospective 2017…

Changement de lieu, changement de style pour le souper du personnel 2017.

En effet, la soirée s’est déroulée dans la salle « La Laiterie » (Rosée) le 10 novembre 2017 avec un nouveau programme très « chargé »: vidéos avec chorégraphie, blind test, karaoké, quiz…

Avant de débuter la soirée, M. Gengoux a proposé un récapitulatif des différents projets de l’asbl  dont vous trouverez le contenu ci-dessous.

« Bonsoir à tous, merci d’être là.

Comme vous le voyez, nous avons voulu, conformément à la demande des travailleurs, rénover un peu le cadre de notre fête du personnel: nouvelle salle, D.J. J’espère que ces changements vous agréeront. Ils expliquent peut-être le grand succès de cette soirée, en effet nous n’avons jamais été aussi nombreux. Nous procéderons comme chaque fois à l’évaluation. N’hésitez pas à donner vos impressions et suggestions pour un avenir toujours meilleur.

L’année dernière, j’aurais voulu vous annoncer la fin des travaux de la Roseraie et du Tournevent, voire même ceux du Pouly. Malheureusement ce n’était pas encore possible. Aujourd’hui, joie et allégresse, les différents gros projets d’infrastructure de l’ASBL sont terminés, les réceptions provisoires sont signées. Les factures sont payées… il ne reste plus qu’à recevoir une partie des subsides.
La cuisine du Gaty est inaugurée ainsi que les grandes salles polyvalentes du Tournevent et de la Roseraie. Et je n’oublie pas évidemment les travaux du Pouly. Après plus de 10 ans d’opiniâtreté, de patiente et de persévérance, l’outil pédagogique, au moins dans sa dimension d’infrastructure, a été grandement amélioré. Je ne vais pas revenir sur le moutonnement infini des difficultés que nous avons rencontrées mais nous allons nous réjouir du résultat et nous arrêter quelques instants pour contempler le travail accompli, tel Elohim au septième jour de la création… Toutes comparaisons étant boiteuses évidemment.

Et pourtant… doit-on déjà se reposer ?
Le divin marquis raconte dans ses mémoires qu’après avoir honoré, de la meilleure des façons, une courtisane, toute une nuit, celle-ci lui confia au petit matin, les yeux plein d’étincelles et le souffle court : Marquis vous m’avait comblée. Et lui, imperturbable, lui rétorqua : vous ai-je dit que j’en avais fini ?
En effet, dans une volonté perpétuelle d’amélioration et afin de répondre aux besoins et défis que l’avenir et…le présent nous réservent, de nouveaux projets encore plus pharaoniques sont en gestation. Le premier un peu plus modeste va transformer l’ancienne chèvrerie du Gaty en pièces sanitaires et d’activités, le second vise à créer un pavillon indépendant pour six personnes à la Chevalerie. Nous verrons si l’AViQ va nous suivre dans ce chemin.
Mais comme je le répète souvent l’infrastructure n’est qu’un moyen au service de la pédagogie.

Et, je tiens à vous féliciter pour la qualité et la volonté que beaucoup d’entre vous déploient pour viser au mieux-être et à l’autonomie des personnes qui nous sont confiées. Néanmoins, je vous invite à ne pas vous replier dans des zones de confort en essayant d’avoir le moins de problèmes possibles avec les résidents. Notre métier est justement d’accompagner des personnes en souffrance et parfois inadaptées socialement. Même s’il ne faut pas chercher inutilement la difficulté, je suis le premier à le dire, il faut bien se rendre compte que l’avenir est dans l’accueil de personnes ayant de plus grosses difficultés… Mais, si nous acceptons de les encadrer, il faut évidemment une pédagogie adaptée à ces problématiques, pas question d’accueillir des plus profonds pour qu’ils restent assis sur une chaise toute la journée. Cela passe, certainement, par une formation adéquate du personnel et une adaptation des infrastructures à ces problématiques.

N’oubliez pas : rien n’est jamais acquis. Et notre réputation d’excellence, nous ne la maintiendrons que par la qualité de notre travail et la réponse efficiente que nous apportons aux besoins et réalités de notre société.
Mais cette réputation, nous l’avons pour le moment, et c’est évidemment grâce à la performance de votre travail et votre volonté de remettre la personne en situation de handicap au centre de son projet. Je tiens encore à vous en remercier.

Il est écrit dans le lévitique : Parle, vieillard, puisque cela te va si bien, mais n’empêche pas la musique.
Nous allons donc passer à la partie festive en fêtant nos jubilaires

A la suite, M. Gengoux a proposé un discours  en l’honneur du personnel ayant 20, 30 ou 40 ans de carrière au sein de l’asbl Centre Mutien-Marie, l’année 2017 fut donc l’occasion de remercier Anne-Marie, Marie-Claire et Cécile en ces termes:

« Anne-Marie,

Tu as su nous faire comprendre que la cuisine est un art et que l’art est un plaisir.

Passant allégrement d’une cuisine colorée à une peinture gourmande, tu éblouis nos papilles et nos iris. Tu enchantes le Gaty de tes petits plats toujours recherchés et délicieux. Ton art naïf et chaleureux a conduit aux plus belles expositions du Gaty. Tu as montré, plus que tout autre, que la pédagogie passe par toutes les couleurs de la vie et que chaque travailleur fait partie intégrale du corps éducatif.

Quand ton rire sonore traverse le Gaty, c’est un rayon de soleil qui vient nous réchauffer et on sait qu’on est bien.

Ta présence sympathique, nous rassure. On a l’impression qu’un bon vin, à la robe rubis, est sur la table et qu’on va pouvoir le déguster en toute quiétude et amitié.

Merci d’être ce feu de paille permanent et je souhaite qu’il dure encore longtemps. »

« Cécile,

Je ne peux m’empêcher de me souvenir de la jeune Cécile, qui venait entretenir notre bureau en titre service. Tu es tombée amoureuse du Centre Mutien-Marie, tu voulais entrer comme éducatrice mais n’avais pas les diplômes nécessaires. Avec une opiniâtreté et une volonté hors du commun, tu as refait tout le cursus héroïque qui mène au boulot d’éducateur. D’abord classe 2, puis classe 1 et maintenant cadre du secteur du non-marchand, tu grimpes tranquillement toutes les marches institutionnelles et es devenue un des piliers de la Roseraie, voire de l’institution. Ton ascension n’est sans doute pas terminée.

A la Roseraie, tu es devenue cette éducatrice rayonnante. Tu as toujours une anecdote délicieuse à raconter avec moult détails et dialogues.

Plein d’humour et de dérision, tu ajoutes à nos réunions pédagogiques le piment qui les rendent savoureuses. Décoratrice, esthète infatigable, tu embellis tout ce que tu approches, le siège administratif, le marché de noël, … Mais aussi tes collègues et les résidents.

Que ta joie de vivre continue à être féconde. »

« Marie-Claire,

Vingt ans que tu as repris en main l’encadrement pédagogique du centre, vingt ans que tu as connu toutes les évolutions les joies et les échecs de l’institution. Tu as suivi et surtout construit avec patience et détermination l’évolution pédagogie de notre centre. Tu es devenue une référence pour tous. Les petits et grands problèmes relationnels de l’institution passent par ton arbitrage expert. Tu veilles perpétuellement au mieux-être possible des résidents, des travailleurs et de l’institution. Tu es devenue la bonne mère du Centre Mutien-Marie.

Moi-même, je ne prends plus une décision pédagogique importante sans te consulter, tu as su me rendre plus attentif aux besoins et aux réalités de chacun. Bien sûr, nous ne sommes pas toujours d’accord. Mais c’est une source d’échanges et d’enrichissements mutuels. Un couple qui ne dialogue pas est un couple mort… Je connais tous tes pièges, tu connais tous mes sortilèges comme disait le grand Jacques… Ça nous permet d’avancer. Parfois bougonne et râleuse, tu as toujours la fraicheur de la rebelle.

Ton sens de l’humour et ton auto dérision associés aux miens ont débloqué bien des situations. Amatrice de calembours bons et de jeu de mots laids, tu as su nous montrer que les certitudes sont des farces et ne compte que l’éthique.

Tu m’as fait changer bien des fois d’évidence, donc tu m’as fait grandir. Pour cela grand merci. »

Ch. S., le 29/08/2017

Galerie photos: souper du personnel 2017